Ressources
Sur cette page « RESSOURCES » vous trouverez différents textes qui sont, à mon sens, inspirants ou éclairants, voire ressourçants. Quoiqu’il en soit, ces écrits ont en commun le partage dans l’ouverture du coeur. J’en ai écrit certains. Je vous souhaite de belles lectures et -pourquoi pas ? – de belles découvertes.
Avec le coeur, Claire de l’Une

Imaginez une femme
MAGINEZ UNE FEMME qui croit que c’est juste et bon qu’elle soit une femme.
Une femme qui honore son expérience et raconte ses histoires.
Qui refuse de porter les péchés des autres dans son corps et sa vie.
IMAGINEZ UNE FEMME qui a confiance et se respecte elle-même.
Une femme qui écoute ses besoins et désirs.
Qui y répond avec tendresse et grâce.
IMAGINEZ UNE FEMME qui reconnaît l’influence du passé sur le présent.
Une femme qui a traversé son passé.
Qui a guéri dans le présent.
IMAGINEZ UNE FEMME qui réalise sa propre vie.
Une femme qui exerce, initie et agit en son propre nom.
Qui refuse de se rendre sauf à son soi authentique et sa plus sage voix.
IMAGINEZ UNE FEMME qui nomme ses propres dieux.
Une femme qui imagine le divin à son image et à sa ressemblance.
Qui conçoit une spiritualité personnelle pour sa vie quotidienne.
IMAGINEZ UNE FEMME amoureuse de son propre corps.
Une femme qui croit que son corps est suffisant, comme il est.
Qui célèbre ses rythmes et cycles comme une ressource exquise.
IMAGINEZ UNE FEMME qui honore le corps de la Déesse dans son corps en changement.
Une femme qui célèbre l’accumulation de ses années et sa sagesse.
Qui refuse d’utiliser son énergie vitale pour déguiser les changements de son corps et de sa vie.
IMAGINEZ UNE FEMME qui estime les femmes dans sa vie.
Une femme qui s’assoit dans les cercles de femmes.
À qui l’on rappelle la vérité de sa nature quand elle l’oublie.
(Texte extrait de la page : Wild Women Spirit Dance – Sisterhood)

Prière à Anna, grand-mère de Jésus
Ô Anna, femme-gardienne des traditions sacrées
Prêtresse initiée aux mystères les plus secrets
J’invoque ta Présence, ta générosité
Et qu’en ce jour béni, tu viennes me visiter.
Ô Anna, femme-humble puissamment incarnée
Avec délice, tu foules l’humus de nos forêts
Aux cycles de la vie tu veilles, nus sont tes pieds
Guide mes pas sur un chemin d’humilité.
Ô Anna, femme-racine, reflet de nos ancêtres
Incarnant la beauté de nos lignées de femmes
Aide-moi à déployer les racines de mon Être
Jusqu’au cœur de Gaia, jusqu’au cœur de mon âme.
Ô Anna, femme-chamane, à la sereine Présence
Aide mon arbre de vie à s’ancrer en conscience
Voyageuse spirituelle, renforce mon courage
Ma détermination à vivre ce passage :
Plonger dans mes racines, au cœur de l’abîme sombre
Où vivent mes parts cachées et rejetées dans l’ombre
Rencontrer, accueillir et envelopper d’amour
Et leur ouvrir mon cœur à la lumière du jour.
Ô Anna, femme-sage, mère de l’humanité
De la guérison tu connais tous les secrets
Apprends-moi à renaître à ma divine Essence
Et guérir mon besoin grand de reconnaissance.
Ô Anna, femme-déesse, rose de fertilité
Heureuse de dialoguer dans la félicité
Du monde, tu connais les langages et les chants
Accorde-moi la Grâce d’ouvrir mon cœur en grand
Plonger dans l’Âme du monde, ressentir le Vivant.
De me sentir immense dans cette Unicité,
Me rappeler enfin que nous sommes tous reliés.
AWEN
(Auteure : Claire Dousson – 2021)

Pieds nus sur la Terre
Sorcière verte un jour, sorcière verte toujours !
Article écrit et publié en 2021
dans la revue « Rêve de Femmes » n°54 « Sorcières Vertes »
J’ai grandi à la campagne, et même si je l’ai quittée pendant plusieurs années, j’y suis revenue et j’y resterai. Pour moi la sorcière verte, c’est la femme connectée à la Nature, celle qui danse pieds nus au rythme du cœur de la Terre, celle qui converse et se confie aux esprits de la nature. Celle qui respecte la Terre-mère et TOUS ses enfants. C’est en tout cas ainsi que je l’incarne.

Ici, au Pays Basque, Basajaun et son épouse Basander veillent. Basajaun est le « green man » basque, le seigneur-gardien de la Vie sauvage : sauvage au sens non domestiquée par l’humain, non réduite à une seule facette d’elle-même (uniquement au service de l’humain). Les lieux sacrés abondent et la magie est palpable. L’abondance est présente, la générosité d’Amalurra (la Terre-mère) est sans retenue, surtout depuis la « Grande Pause de 2020 ». Cet arrêt des activités humaines lui a permis de se ressourcer et de mettre à profit ce répit pour offrir encore plus d’abondance de fleurs et de fruits, de plantes médicinales ou autres, comme pour nous enseigner qu’elle donne naturellement et dans une générosité absolue, pour peu qu’on la laisse œuvrer en totale liberté. J’ai ainsi découvert au détour de promenades des arbres fruitiers sauvages, couverts de fruits. Des sureaux noirs ont surgi au bord des chemins ; des plantes sauvages se sont invitées chez moi, comme le millepertuis, l’achillée et une multitude de fleurs apportant leur beauté, leur gaité et leurs couleurs variées.
J’adore les promenades pieds nus dans les bois. Cette pratique chamanique rejoint en quelque sorte la méditation de pleine conscience. L’attention totale au moment présent est requise si vous ne voulez pas jouer les fakirs avec les bogues de châtaigne ! Car la Terre mère enseigne la compassion sans complaisance, mais avec un soutien sans faille. Si je manque d’attention, elle me remet tout de suite dans le « droit chemin » par des moyens divers : ronces, orties, cailloux pointus, bogues… Elle me permet en outre de développer mon sens de l’observation, ma vigilance et ma rapidité, tout en réveillant l’enthousiasme et la joie de me sentir pleinement vivante. Et quel bonheur de marcher dans la boue ! Mes pieds sont ravis de recevoir ce soin doux et enveloppant de la Terre. En cultivant cette connexion à la Nature, ma confiance se renforce, mon attention dans le moment présent aussi. De même la joie de l’émerveillement devant une fleur, un papillon, une abeille, le Vivant en général. J’ai appris à observer les fourmis œuvrer, l’araignée tisser patiemment sa toile, l’escargot se déplacer, les abeilles butiner….
J’ai aussi appris que la Nature ne me met jamais en danger, bien au contraire. C’est moi seule, lorsque je cesse d’être à l’écoute de moi-même et d’être pleinement présente, qui me mets en danger. Si j’ai soif, je trouverais au détour au détour du chemin une source pour me désaltérer, ou des baies, des fruits. Et s’il n’y a rien, ce sera alors une invitation pour apprendre à repousser mes limites, à dépasser mes croyances limitantes, ma peur du manque, mais toujours de façon raisonnable. Rien qui ne soit au-dessus de mes capacités.
Les oiseaux très présents m’offrent aussi leur message, en m’aidant notamment sur la direction à prendre. Je me souviens d’un jour où je devais rejoindre un groupe et j’étais en retard. Je me dépêchais mais je ne connaissais pas l’endroit. Arrivée à une bifurcation, j’hésitais sur la direction à suivre. Je commençais à pencher pour la droite lorsque soudain un milan est apparu dans le ciel et est parti sur la gauche. J’ai suivi son indication et un peu plus loin, au détour d’un buisson, je suis tombée sur mon groupe. Voilà comment je me connecte à la Nature.
J’ai une grande tendresse pour les arbres dont la chaleur de leur réconfort et la puissance de leur présence me nourrissent quotidiennement. Adossée à leur tronc, je leur demande souvent conseil ; avec leurs racines qui plongent au sein de la Terre, ils sont intimement reliés à la Mémoire du Monde et source de profonde sagesse.
J’éprouve une profonde gratitude pour la Terre-mère. Je lui fais des offrandes très régulièrement, en la remerciant de son amour inconditionnel de mère aimante et son invitation à apprendre à faire de même. J’honore chaque matin les Esprits de la Nature et de la Vie par ma roue médecine personnelle qui allie Traditions chamaniques et Féminin sacré. J’ai constaté que, plus je suis dans la Grande Roue de la Vie, plus je bénéficie de ses énergies, tout en gardant et entretenant ma propre vitalité.
La beauté des fleurs m’enchante. Pour prendre soin de mon cœur, je m’adresse souvent aux fleurs, Je suis toujours émerveillée par leur grâce délicate, leur sensualité, leur parfum qui sont autant d’enseignement à être. Certaines, en particulier les roses, m’aident à m’harmoniser. Initiée en tant que Prêtresse de la Madeleine par une merveilleuse femme, Anaïs Theyskens, je commence aussi à déployer leur médecine.
Quant à mes secrets, j’utilise beaucoup les plantes sous leurs diverses formes (solide, liquide, vapeur) souvent associées à l’argile verte, en interne et externe. Les plantes m’enseignent l’humilité et le cycle de la vie. Je dialogue avec elles en me connectant à l’Esprit de la plante. J’ai une forte connexion à l’Ortie (plante ressource fabuleuse). Les plantes qui m’accompagnent le plus souvent sont le romarin (qui apporte protection), le thym (purification), le framboisier (réparation du féminin), la lavande (apaisement). Mais mon plus grand secret de sorcière est la FOI. Croire en la Magie de la Vie, en la Magicienne qui vit en moi et lui permettre de s’exprimer à travers ma créativité dans mon quotidien. C’est elle qui sait et qui fait la connexion.
En conclusion je dirai que D’âme Nature m’aide à me rappeler que nous sommes tous reliés. « Mitakuyé Oyacin » disent les amérindiens, « Denak konektatuak » disent les basques.
Claire de l’Une
(Auteure : Claire Dousson)